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VTT : ride sans limite à La Clusaz

vtt la clusaz

 © Pierre-Henni

La Clusaz, célèbre station des Aravis, offre un vaste espace VTT dans un écrin naturel. "Le Domaine"» propose 125 km de pistes et 20 circuits, pour tous les niveaux, dont de magnifiques pistes enduro tracées par la "légende" Kilian Bron. Le tout en symbiose avec l’environnement, et les autres usagers des sentiers.

"Rider" à La Clusaz n’a pas la même saveur qu’ailleurs. Ici, sur "Le Domaine", la pratique emmène les amateurs d’enduro, de all mountain ou de E-bike bien au-delà des "frontières" de
la seule station. Et c’est bien là le point fort de ce réseau de pistes.

Une fois déposé par l’une des trois remontées mécaniques à disposition, vous pouvez ouvrir le territoire de votre exploration : partir des Confins pour "plonger" dans les forêts sinueuses jusqu’au Grand-Bornand ou Saint-Jean-de-Sixt via le tour du Danay, explorer le plateau de Beauregard et rejoindre Manigod, ou même partir à la "conquête" du col des Aravis "à la pédale".

Un vaste réseau tracé en bonne intelligence avec les pratiquants de randonnée pédestre, notamment, et dans le respect de l’environnement.

"Il y a eu une vraie politique de création de sentiers purement VTT" confirme l’un des ambassadeur sportifs de la station, Kilian Bron, le VTTiste aussi talentueux que télégénique. "On voulait créer les conditions pour que les pratiquants se disent : ah oui, il faut qu’on revienne rider à La Clusaz".

Des traces, nichées dans la forêt


Partant des pistes de descente existantes, le Domaine s’est récemment étoffé de nouvelles pistes, parfaitement intégrées dans leur environnement.

Souvent, dans ma pratique, j’emprunte des sentiers pédestres, où la priorité est donnée aux randonneurs. Ici, on a voulu clairement concevoir des pistes réservées au VTT, sans conflit d’usage avec les randonneurs,

poursuit le champion local

Pelle et pioche en mains, Kilian et des bénévoles ont notamment dessiné La Trace, une piste d’enduro mêlant descente sinueuse et parties moins roulantes. Une conception qui n’a pas pu se faire n’importe où, ni n’importe comment. Ici, on a été sensible aux zones protégées, voire interdites, occupées notamment par les Tétras lyres.

Les "bâtisseurs" ont pris soin de respecter les recommandations et bonnes pratiques : "En montagne, il y a le problème de l’érosion : si tu traces une piste toute droite, sans renvoi d’eau, sans virage, à la première pluie forte, elle deviendra un ruisseau, et au final, tu auras plus détruit l’environnement que tu ne l’auras préservé. La pelle mécanique, elle, laisse des traces dans le paysage. On a donc préféré un mode artisanal et manuel, plus respectueux de la nature. Et le sentier piéton a été dévié, pour qu’il n’y ait aucun souci de cohabitation, et que chacun s’y retrouve vraiment dans sa pratique" poursuit Kilian Bron.

L’important, c’est de pérenniser la qualité de ces chemins pour éviter qu’il y ait des pistes sauvages qui passent n’importe où. Si le pratiquant se plaît sur les traces qui ont été faites, il n’a aucun intérêt à aller rouler hors-piste !

conclut l’aventurier, en pleine préparation de prochains défis toujours plus fous.

Inspiré, inspirant, qui sait, sur certaines des pistes qu’il a tracées et qu’il promeut à longueur d’année, naîtront peut-être des vocations de futurs champions ?