Culture et patrimoine

Sophie la girafe, une icône intergénérationnelle… et haut-savoyarde !

musée Grévin

C’est une grande dame qui vient de faire son entrée au musée Grévin. Elle accompagne depuis plus de 60 ans les petits dans leur épanouissement, elle est devenue au fil des ans et des générations un incontournable du berceau. Sophie la girafe est née le 25 mai 1961 à Paris, jour de la Sainte-Sophie, elle renaît chaque jour à Rumilly, en Haute-Savoie.

Si un jour en France, c’est un Monsieur Rampeau, spécialiste dans la transformation du latex issu de l’arbre hévéa qui eut l’idée de concevoir une girafe, c’est aujourd’hui la société Vulli, sise à Rumilly, qui fabrique toujours artisanalement l’illustre jouet et en conserve jalousement le secret de fabrication.

sophie la girafe

© Rémi Portier

Sophie est réalisée à partir de caoutchouc 100 % naturel provenant uniquement de l’hévéa cultivé en Malaisie dont un lait fluide, le « latex », provenant des cellules situées sous l’écorce est tiré. Ce latex est naturel, souple, étanche, isolant et agréable à l’odeur et au toucher. C’est en le chauffant que Vulli, grâce à un procédé particulier et une technique dite du rotomoulage, parvient à réaliser, après 14 opérations manuelles, cette petite merveille qu’est Sophie la girafe.

Et d’illustre ou de merveille, le musée Grévin devient l’écrin évident pour toute « personnalité » populaire. Sophie la girafe y trouvera assurément une place de choix, et restera, pour la postérité, celle sur qui des générations se seront fait les dents.

La Haute-Savoie est fière d’avoir sur son territoire une telle star, Sophie est actuellement distribuée dans plus de 80 pays sur les 5 continents et une entreprise au rayonnement international, la société Vulli. Fondée en 1945 et spécialisée à ses débuts dans le jouet mécanique, Vulli est devenue au fil des

années une entreprise experte dans le monde de la puériculture et du jouet premier âge. Elle conçoit et crée des produits adaptés aux différentes étapes du développement de l’enfant.

Une reproduction à l’identique

Stéphane Barret, le sculpteur historique du musée Grévin a relevé le défi de réaliser la statue de Sophie La Girafe d’une hauteur 1,70 m en seulement 4 mois !

Du prototype en mousse au tirage en silicone, du respect des couleurs de la charte graphique

pour le fond : ses longues pattes, ses pommettes rosées, ses yeux noirs et ses 76 tâches, jusqu’à

la recherche du bon silicone, velouté au toucher et… lavable, la statue doit être le reflet exact du célèbre jouet Sophie la girafe.

Déplante en Sophie Girafe

Daniel Déplante, Conseiller départemental et Eric Rossi, directeur général du Vulli SAS 

Ce fut pour moi une joie immense que d’être présent à l’entrée de Sophie la Girafe au musée Grévin. Pour le Rumillien que je suis voir la consécration de cette icône est une véritable reconnaissance du savoir-faire de l’entreprise Vulli de Rumilly. Comme des millions d’enfants mes parents m’ont offert une Sophie, que j’ai eu paraît-il plaisir à toucher, sentir et mâchouiller. Mes deux enfants ont eu droit à la même expérience sensorielle et je compte bien le jour venu en offrir une à mes petits enfants !

Daniel Déplante Conseiller départemental du canton de Rumilly est allé saluer Sophie la girafe et son habit de cire, enfin de silicone, au musée Grévin à Paris.