Sapeur-pompier volontaire : l'engagement du coeur

Romain Clerc est projeteur en électricité pour la société ICE Water Management depuis 2016. Quand il n’est pas dans son atelier, il revêt un autre costume : celui de sapeur-pompier volontaire. Secours à personnes, lutte contre les incendies et opérations diverses, il se mobilise au quotidien pour son prochain. Nous l’avons rencontré il y a quelques jours.

Haute-Savoie Magazine : Pouvez-vous nous expliquer comment vous êtes engagé en tant que pompier ?

Romain Clerc : C’est un milieu qui me passionne depuis l’enfance, notamment parce que j’ai dans mon entourage plusieurs sapeurs-pompiers. Malgré cet intérêt depuis très jeune, j’ai fait le choix de m’engager après mes études, afin d’avoir suffisamment de disponibilité. C’était il y a maintenant 6 ans, le 1er janvier 2013. Je suis entré dans le Centre de Première Intervention de Chavanod comme on entre dans une famille. Après des tests et un entretien de motivation, j’ai signé un contrat de 5 ans avec le SDIS 74. Aujourd’hui je suis caporal et j’ai le projet de devenir sergent pour être responsable d’une équipe.

Quel est votre quotidien en tant que pompier ?

J’évolue dans un centre de première intervention, il s’agit d’un centre de proximité dont les effectifs et le matériel nous permettent d’assurer au moins une intervention. Nous sommes une caserne qui fonctionne uniquement avec des sapeurs-pompiers volontaires, 22 au total dont 5 femmes. Nous fonctionnons en astreinte : durant celle-ci, nous devons demeurer à notre domicile ou à 7 minutes en voiture du centre, sans être à disposition immédiate, afin d’être en mesure d’intervenir. C’est un avantage conséquent pour sa vie personnelle puisque je reste assez libre de mon emploi du temps.

Par ailleurs, la particularité de notre centre est la présence d’une infirmière sapeur-pompier, qui peut assurer les premiers soins seule, sans la présence d’une équipe médicalisée comme le SAMU.  

L’avantage d’une caserne comme la nôtre, c’est que l’on se connaît tous et que nous nous retrouvons avec plaisir en dehors de nos missions, pour des repas ou encore célébrer un évènement. Si notre temps libre le permets, nous pouvons aussi occuper certaines tâches : personnellement, je participe à l’élaboration du planning d’astreinte. Je connais mes collègues et leurs disponibilités, c’est une manière agréable et fluide d’organiser le temps de chacun consacré aux pompiers.

Comment conciliez-vous travail, vie personnelle et activité de pompier ?

Ca n’est pas une contrainte, quand on réalise le service public que l’on rend, et toujours dans une très bonne ambiance. De plus, j’ai eu l’opportunité de signer une convention mise en place entre le SDIS 74 et mon employeur, Ice Water Management, qui me permet de partir une fois par semaine en intervention sur le bassin annécien avec mon véhicule personnel. Grace à cette convention, j’ai également pu suivre ma formation de pompier sur mon temps de travail. Je n’ai eu à demander aucun congés à mon entreprise pour cela et durant cette période c’est le SDIS74 qui prend le relai pour me rémunérer et compenser mon absence au travail. Idem pour la formation de responsable d’équipe évoquée plus tôt.

Un dernier mot à nos lecteurs qui souhaitent franchir le pas ?

C’est un engagement qu’on ne regrette pas. Il y a un vrai contact humain et des missions variées. Aucune journée ne se ressemble, il faut savoir être polyvalent et s’adapter à toute situation. Si vous aimez aider et aimeriez donner un peu de votre temps, ce sera gratifiant au quotidien, d’autant que nous avons des besoins dans de nombreux centres de secours en Haute-Savoie et plus généralement en France.