Culture et patrimoine

Mais où en est le chantier d'Espérance III ?

Bassin annécien
Chantier d'Espérance III

Chantier d'Espérance III. © Dep74 -L. Guette

Faire revivre Espérance II, impressionnante barque à voiles latines dont l’allure a marqué l’histoire du lac, c’est le pari que s’est lancé il y a quelques années un petit groupe de passionnés, mené par Pierre Lachenal et Renaud Veyret. Le projet de construction d’Espérance III, réplique moderne de son aïeule, voit alors le jour et le chantier démarre à l'automne dernier. Mais où en est-il ?

Moins d’un an après le lancement de l’association Espérance III et à peine quelques mois après le début du chantier, la construction de la barque à voiles latines a déjà bien avancé ! Le chantier a démarré fin 2019 sur le site des Forges de Cran et la mise à l’eau est prévue pour le printemps 2021 : aujourd’hui le rêve de reconstruire à l’identique le dernier bateau de charge qui navigua sur le lac de 1911 à 1930 prend forme.

D’une longueur de 18 m pour un poids de 22 tonnes à vide et une capacité de charge de 20 tonnes, avec une surface totale de voiles de 112 m2, cette réplique d’Espérance II associera matériaux d’hier et technologies d’aujourd’hui. Pour cela, l’architecte naval Laurent Marbeau s’est inspiré des plans d’Espérance II pour concevoir un bateau du 21e siècle. Un travail complexe à bien des égards tant les savoir-faire, les techniques et les normes de sécurité ont évolué au cours des 100 dernières années… Espérance III pourra accueillir à terme 35 personnes et sera équipée d’une propulsion auxiliaire électrique de 110 kW, alimentée par des batteries chargées à quai ou par une pile à combustible hydrogène.

Le Département, qui a à coeur la préservation et la valorisation du patrimoine haut-savoyard, soutient ce projet à hauteur de 400 000 €.

Chantier d'Espérance III

Chantier d'Espérance III. © Dep74 -L. Guette

Une belle histoire sur le lac d'Annecy

Il y a un siècle, les barques à voiles latines Comète ou Espérance transportaient des milliers de tonnes de marchandises d’un bout à l’autre du lac d’Annecy. Tonneaux de vins, pierre de taille, charbon et bois de chauffage voyageaient ainsi au fil de l’eau de Doussard à Albigny. Habitués à sa silhouette familière, les annéciens savaient reconnaître ce brick puissant dont les élégantes voiles latines leur avaient inspiré ce doux nom : “en oreilles d’Annecy”. Aujourd’hui seules quelques images sépia témoignent de ce passé haut en couleurs.