L'exposition "Passé à la loupe. Enquêtes sur les trésors romains d'Annecy" est visible au musée-château d'Annecy jusqu'au 23 mars 2020. © Dep74 - L. Guette
L’archéologie fascine… Mais entre les héros aventuriers et les rats de bibliothèques, la réalité est ailleurs. L’archéologie est une science pluridisciplinaire qui a su évoluer au fil du temps entre sciences « humaines » et sciences « dures ».
Pour la première fois, le Musée-Château d’Annecy et le Département de la Haute-Savoie s'associent et nous invitent à découvrir les richesses insoupçonnées d'Annecy romaine. Coproduite par le Département et la Ville d’Annecy, l’exposition « Passé à la loupe. Enquêtes sur les trésors romains d’Annecy » met à l’honneur les différents domaines d’expertise aujourd’hui sollicités pour analyser les objets après leur découverte, les restaurer, les conserver, etc.
L’archéologie est un voyage dans le temps, sans cesse revu et affiné grâce à l’évolution des techniques et au travail conjoint des experts. Les 400 objets présentés ont été découverts dans le bassin annécien et nous font faire un bond en arrière de presque 2000 ans. Ces témoignages du passé de l'antique Boutae (le nom romain d’Annecy) et de ses alentours esquissent la vie quotidienne à l'époque romaine en Haute-Savoie entre le 1er siècle avant notre ère et le 5e siècle.
L'exposition "Passé à la loupe. Enquêtes sur les trésors romains d'Annecy" a été inaugurée le 28 novembre 2019 en présence de Laure Townley-Bazaille, Vice-Présidente Lecture Publique, Affaires et Programmes Européens, Culture et Patrimoine, des élus de la commune nouvelle d'Annecy et de Liliana Ceci, archéologue-céramologue, commissaire scientifique. © Dep74 - L. Guette
Outre l’épigraphie (l’étude des inscriptions) ou la numismatique (l’étude des pièces de monnaie), d’autres disciplines se sont ajoutées, comme la céramologie (l’étude des céramiques et poteries), la xylologie (celle du bois). Les métiers de la restauration sont également largement présentés, avec l’exemple de celle d’un objet en métal, de son arrivée au laboratoire à sa radiographie, son nettoyage, sa stabilisation chimique et son remontage. La gestion des œuvres et leur conservation sont également abordées. Elles rappellent que les musées ne sont pas seulement un lieu de valorisation, mais aussi un lieu de stockage et de préservation répondant à des contraintes précises. Les objets présentés posent des défis en la matière, plus particulièrement en raison de leur fragilité ou de leur format hors-normes.
Les visiteurs sont plongés dans une ambiance lumineuse à la romaine. Les enduits, prévus pour des murs intérieurs, n’étaient pas conçus pour supporter la lumière vive du soleil. © Dep74 - L. Guette
Hors-normes, comme le sont les peintures murales découvertes entre 1978 et 1984 à Annecy-le-Vieux, sur le site des Ilettes, datées de la deuxième moitié du 2e siècle ap. J.-C. De larges parties étaient encore en place à même les murs des bâtiments ; les fragments tombés au sol ont été relevés minutieusement. Résultat ? Une spectaculaire reconstitution. La combinaison de ces précieuses informations de terrain et des compétences pointues de l'équipe du Centre d'Étude des Peintures Murales Romaines de Soissons , permet aujourd'hui de présenter au public la riche décoration qui ornait les salles de cet habitat romain.
Un parcours de visite est spécialement adapté pour les enfants. Des panneaux à magnets leur permettent de classifier les objets comme un archéologue ; des cartels leurs expliquent à quoi servait l'objet présenté ; des coins lecture leur proposent des livres jeune public sur l’archéologie. Dans la Tour du trésor, le labo des archéologues les attend. À eux d’expérimenter le métier d'archéologue en analysant des fac-similés de céramiques, peintures murales et petits objets métalliques, et en utilisant des outils pour mesurer, peser, comparer… © Dep74 - L. Guette
Informations pratiques
L’exposition est ouverte jusqu’au 23 mars au Musée-Château d’Annecy.
Horaires et tarifs sur hautesavoiexperience.fr
Exposition coproduite par le Département de la Haute-Savoie et la Ville d’Annecy, en partenariat avec l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) et en collaboration avec l’Université Savoie Mont Blanc - Institut Universitaire de Technologie, Département GEA
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