Confinement : le Département mobilisé pour protéger les enfants en danger

Depuis le 16 mars, le Département est mobilisé au quotidien pour accompagner au mieux les Maisons d'Enfants à Caractère Social (MECS) et les assistants familiaux très impactés par le confinement (problématiques des repas, de gestion du personnel…), en les aidant à mettre en place leur nouvelle organisation permettant l’accueil en continu des enfants placés. Par ailleurs, les services sociaux du Département ont adapté leur organisation afin d’assurer le recueil et le traitement des informations préoccupantes et mettre en place dans les meilleurs délais l’évaluation des situations les plus graves. Le Département continue à prendre en charge les nouvelles situations d’enfants maltraités.

L’accueil des enfants dans les MECS et familles d’accueil

Les MECS et les assistants familiaux, assurent habituellement la prise en charge des enfants placés en alternat avec d’autres institutions qui interviennent auprès de ces enfants (école, établissements pour enfants en situation de handicap, centres de loisirs, centres de vacances...). Depuis le 17 mars, date du début du confinement, toutes ces institutions ont
été fermées. Les MECS et les familles d’accueil ont ainsi dû s’organiser urgemment pour assurer la prise en charge permanente des enfants 24h/24 et 7j/7. À cela se sont ajoutées les mesures sanitaires à mettre en place pour lutter contre le Covid-19.

>> Le Département a pris plusieurs dispositions pour accompagner les MECS, qui accueillent plus d’enfants au quotidien que d’habitude :

• Les MECS sont organisées habituellement en plusieurs sections : des internats et des services avec des éducateurs qui interviennent à domicile (accueil de jour…). Compte tenu du confinement, les interventions à domicile ont été limitées aux familles les plus en difficultés et une veille téléphonique a été mise en place. Les MECS ont ainsi pu redéployer des personnels des services d’accueils de jour vers les internats.
• Un partenariat a été mis en place entre la prévention spécialisée et les établissements accueillant les Mineurs Non Accompagnés et une autre MECS également, ce qui permet de soutenir l’accompagnement de ces jeunes.
• Le Département a également organisé avec ses agents des collèges, la livraison de denrées auprès des MECS qui doivent nourrir des enfants qui mangeaient auparavant dans des restaurants scolaires.
• Le Département a également lancé un appel à volontaires auprès de ses agents pour venir en soutien auprès des MECS. Des interventions ponctuelles sont ainsi organisées. Par exemple, une psychologue du Département a apporté son soutien à un foyer prenant en charge des mères avec leurs enfants. De même, des agents du Département travaillant au collège de Douvaine se sont portés volontaires pour aider au nettoyage du Foyer du Léman à Douvaine.
• Le médecin référent de protection de l’enfance du Département se déplace dans les établissements pour conseiller les équipes et rassurer les jeunes.

Le Département est également aux côtés des assistants familiaux : une ligne téléphonique accessible 24h/24 a été mise en place, le soutien psychologique est renforcé et des lettres d’information sont transmises 2 à 3 fois par semaine.
Des conseils santé sont apportés par le médecin référent de Protection de l’enfance et des outils de communication en direction des enfants ont été diffusés.

Rappel : comment et qui alerter en cas de situation préoccupante ?

> le 119, numéro vert national « allô enfance en Danger », Ouvert 24h/24 (avec possibilité de garder l’anonymat) ou par mail : crip74@hautesavoie.fr

Le Service de recueil des informations préoccupantes a pour première mission la mise en place et la gestion du dispositif de repérage des enfants en danger ou en risque de danger.

Un enfant est, ou risque d’être, en danger si « sa santé, sa sécurité ou sa moralité sont en danger, ou si les conditions de son éducation ou de son développement physique, affectif, intellectuel et social sont gravement compromises ».

Toute personne confrontée à une situation d'enfant en danger ou en risque de danger, a le devoir de lui porter assistance, en alertant sur la situation. Il n'est pas nécessaire d'apporter la preuve de la maltraitance ou du danger, des présomptions suffisent pour signaler la situation de l'enfant.

Pendant le confinement, les services du Département ont adapté leur organisation afin d’assurer le recueil et le traitement des informations préoccupantes et mettre en place dans les meilleurs délais l’évaluation des situations les plus graves.