Assistant familial : un métier pas comme les autres

Je travaillais à la SNCF et j’aspirais à un métier plus humain… Ma tante a accueilli des enfants de l’Aide Sociale à l'Enfance pendant plus de 20 ans, je connaissais bien le métier. J’ai décidé de me lancer ! Je suis assistante familiale depuis 2014 et ne le regrette pas ! L’enfant qui m’a été confié par l’ASE est arrivé à la maison alors que j’étais maman d’un petit garçon, puis il a vécu ma grossesse et l’arrivée de mon second enfant. Il partage tout avec nous, c’est un engagement total de toute la famille. Il y a des disputes et des complicités avec mes enfants, comme dans toutes les fratries… C’est juste une fratrie différente ! Accueillir un enfant, c’est l’accompagner sur une partie du chemin, mais il faut rester humble quant au rôle que nous jouons : c’est lui qui fait la plus grosse partie du travail. Nous plantons des petites graines, mais c’est lui qui fait en sorte qu’elles deviennent des petites fleurs…"

J’exerce depuis 2009, après avoir été assistante maternelle. Devenir famille d’accueil est un projet de famille ! Mes enfants avaient 13, 11 et 9 ans quand je me suis lancée alors il fallait l’assentiment de tout le monde ! J’ai accueilli Doriane à l’âge de 2 ans… elle en a 15 aujourd’hui ! Avec l’agrément pour un 2e enfant : Cléa est arrivée chez nous à 2 mois et demi, elle a 10 ans aujourd’hui ! Il y a 4 ans, j’ai souhaité donner du temps à un enfant porteur d’un handicap : Ryan, 5 ans, paralysé du côté droit et malvoyant, a rejoint notre famille. Il demande beaucoup d’attention et une mobilisation importante, il a fallu réajuster notre mode de vie et nos habitudes à son double handicap, mais cet enfant est une véritable leçon de vie. Il est volontaire et toujours heureux. Je ne retire que du positif de ce métier, c’est tellement valorisant de voir ces enfants malmenés par la vie évoluer et s’épanouir à nos côtés. On sait que ce ne sont pas nos enfants, mais nous avons pour eux un véritable attachement. Tous entretiennent des liens avec leurs parents, l’objectif étant qu’ils retournent un jour dans leur famille.